Décès du Lieutenant-colonel HAON Maurice.

Le lieutenant-colonel Maurice HAON s’est éteint dans sa quatre vingt troisième année à Montauban, le 17 mars 2009 après une longue maladie éprouvante.

Sa famille et ses nombreux amis l’ont accompagné lors de la cérémonie de se obsèques, le 21 mars en l’église de Saint Orens. Madame Barèges, député maire de Montauban, accompagnée de ses adjoints a tenu à lui marquer son estime. La communauté militaire a montré son amitié envers leur camarade disparu et son soutien à Madame HAON par sa participation importante. Le colonel VASSEUR, directeur de l’établissement du Génie dans le quelle il avait servi, le Général de corps d’armée BERTIN, représentant départemental de la Saint-Cyrienne, le Général PETIT, représentant sa promotion « ceux de Dien Bien Phu », le Colonel EVANO, président du groupement de l’ANOCR du Tarn-et-Garonne

Le Général GAUTIER, de la promotion « Maréchal Bugeaud » a prononcé son éloge funèbre.

« Madame HAON, je vous ai proposé, en tant que Saint-Cyrien et légionnaire, de prononcer l’éloge de votre époux afin de retracer sa carrière militaire. C’est d’autant plus une reconnaissance envers lui. En effet, je me souviens de son accueil chaleureux lors de mon arrivée à la Direction de travaux de Montauban comme chef des services techniques sortant d’école. Il venait souvent dans mon bureau, sous prétexte d’une question technique, avec son air bougon, un peu moqueur, mais surtout amical.

Le lieutenant-colonel HAON Maurice né à Toulouse le 15 juillet 1926, est appelé sous les drapeaux en novembre 1948, pour un an, afin d’effectuer son service militaire. Il ne se contente pas de le subir, mais par ses qualités et son travail, il termine cette période comme Sergent.

En 1951, il s’engage pour trois ans et prépare l’entrée au P. P. M. I. A. de Strasbourg où il est admis en 1952. L’année suivante, après des études assidues, il est reçu à l’E. S. M. I. A., l’école spéciale militaire interarmes de Saint Cyr à Coëtquidan. Il fait partie de la promotion « Ceux de Diên Biên Phu », 1953-1955.

Son classement lui permet de choisir l’Infanterie coloniale qu’il ne quittera qu’en 1967 pour une mutation dans le Génie.

Son séjour en Bretagne lui offre l’occasion de rencontrer sa future épouse et de se marier en décembre 1954.

Pendant douze années, il sert Outre-mer - A. O.F., Tchad ; séjours où sa famille a pu le rejoindre, à l’exception de ses deux périodes en Algérie, en zone opérationnelle de Kabylie. Pendant son deuxième séjour, il est affecté en Commando de chasse. Il y est remarqué par « son action et ses belles qualités de combattant et de meneur d’hommes » comme le mentionne le Général BOURDARIAS dans son Ordre général pour sa citation comportant la Croix de la Valeur Militaire avec étoile de bronze.

En 1967, il est muté dans le Génie. Il change totalement d’orientation en entrant en 1968 à l’E. S. G. M., l’Ecole supérieure du Génie militaire de Versailles, pour suivre le cours du Certificat technique des travaux du Génie. Il finira donc sa carrière militaire dans le Service des travaux du Génie, d’abord à CHAUMONT, puis à MONTAUBAN comme chef d’arrondissement. Pendant cette dernière période, il assure avec efficacité et un grand professionnalisme la conduite de très gros chantiers : poursuite de la création de la nouvelle caserne Marescot à Castelsarrasin, mise à hauteur du casernement du camp de Caylus, rénovation et adaptation du quartier Doumerc de Montauban pour accueillir le 17° régiment du Génie parachutiste, nouvellement reconstitué, caserne de gendarmerie des Terres Rouges à Cahors.

En 1978, il est nommé Lieutenant-colonel.

Il est mis à sa demande, en position de retraite à compter du 10 juillet 1978.

La page des activités militaires est tournée en pleine force de l’âge. Il prend alors une activité civile jusqu’au 31 mars 1995 comme expert en bâtiment auprès des assurances.

Les appréciations obtenues à ses différents postes de responsabilité soulignent sa compétence dans tous les domaines et le caractère remarquable de ses actions. Sa réussite totale en tant qu’officier lui a valu d’être Chevalier dans l’Ordre National du Mérite et de la Légion d’Honneur et d’être décoré de la Valeur militaire avec étoile de bronze.

Madame HAON, Patrick, Françoise, Bruno, Christophe et vos sept petits-enfants, nous partageons votre peine, mais si cela peut l’atténuer, votre mari, votre papa, votre grand-père fut un homme dévoué, généreux, camarade fidèle, en un mot, un homme de bien.

Vous pouvez être fier de lui.

Mon Colonel HAON, mon ancien, mon ami, nous te disons Merci et Adieu ».