Le
Général GAUTIER, de la promotion « Maréchal Bugeaud » a prononcé son
éloge funèbre.
« Madame HAON, je vous ai proposé, en tant que Saint-Cyrien et
légionnaire, de prononcer l’éloge de votre époux afin de retracer sa
carrière militaire. C’est d’autant plus une reconnaissance envers
lui. En effet, je me souviens de son accueil chaleureux lors de mon
arrivée à la Direction de travaux de Montauban comme chef des
services techniques sortant d’école. Il venait souvent dans mon
bureau, sous prétexte d’une question technique, avec son air bougon,
un peu moqueur, mais surtout amical.
Le
lieutenant-colonel HAON Maurice né à Toulouse le 15 juillet 1926,
est appelé sous les drapeaux en novembre 1948, pour un an, afin
d’effectuer son service militaire. Il ne se contente pas de le
subir, mais par ses qualités et son travail, il termine cette
période comme Sergent.
En
1951, il s’engage pour trois ans et prépare l’entrée au P. P. M. I.
A. de Strasbourg où il est admis en 1952. L’année suivante, après
des études assidues, il est reçu à l’E. S. M. I. A., l’école
spéciale militaire interarmes de Saint Cyr à Coëtquidan. Il fait
partie de la promotion « Ceux de Diên Biên Phu », 1953-1955.
Son
classement lui permet de choisir l’Infanterie coloniale qu’il ne
quittera qu’en 1967 pour une mutation dans le Génie.
Son
séjour en Bretagne lui offre l’occasion de rencontrer sa future
épouse et de se marier en décembre 1954.
Pendant douze années, il sert Outre-mer - A. O.F., Tchad ; séjours
où sa famille a pu le rejoindre, à l’exception de ses deux périodes
en Algérie, en zone opérationnelle de Kabylie. Pendant son deuxième
séjour, il est affecté en Commando de chasse. Il y est remarqué par
« son action et ses belles qualités de combattant et de meneur
d’hommes » comme le mentionne le Général BOURDARIAS dans son Ordre
général pour sa citation comportant la Croix de la Valeur Militaire
avec étoile de bronze.
En
1967, il est muté dans le Génie. Il change totalement d’orientation
en entrant en 1968 à l’E. S. G. M., l’Ecole supérieure du Génie
militaire de Versailles, pour suivre le cours du Certificat
technique des travaux du Génie. Il finira donc sa carrière militaire
dans le Service des travaux du Génie, d’abord à CHAUMONT, puis à
MONTAUBAN comme chef d’arrondissement. Pendant cette dernière
période, il assure avec efficacité et un grand professionnalisme la
conduite de très gros chantiers : poursuite de la création de la
nouvelle caserne Marescot à Castelsarrasin, mise à hauteur du
casernement du camp de Caylus, rénovation et adaptation du quartier
Doumerc de Montauban pour accueillir le 17° régiment du Génie
parachutiste, nouvellement reconstitué, caserne de gendarmerie des
Terres Rouges à Cahors.
En
1978, il est nommé Lieutenant-colonel.
Il est
mis à sa demande, en position de retraite à compter du 10 juillet
1978.
La
page des activités militaires est tournée en pleine force de l’âge.
Il prend alors une activité civile jusqu’au 31 mars 1995 comme
expert en bâtiment auprès des assurances.
Les
appréciations obtenues à ses différents postes de responsabilité
soulignent sa compétence dans tous les domaines et le caractère
remarquable de ses actions. Sa réussite totale en tant qu’officier
lui a valu d’être Chevalier dans l’Ordre National du Mérite et de la
Légion d’Honneur et d’être décoré de la Valeur militaire avec étoile
de bronze.
Madame
HAON, Patrick, Françoise, Bruno, Christophe et vos sept
petits-enfants, nous partageons votre peine, mais si cela peut
l’atténuer, votre mari, votre papa, votre grand-père fut un homme
dévoué, généreux, camarade fidèle, en un mot, un homme de bien.
Vous pouvez être fier de lui.
Mon
Colonel HAON, mon ancien, mon ami, nous te disons Merci et Adieu ».
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