Le général de division Jean - Pierre DOUMERC.
Jean-Pierre DOUMERC, fils de Jean
DOUMERC et de Marie SALOMON, famille d’industriels de rang honorable, est
né le 7 octobre 1765 dans cette ville selon certaines sources, le 7 avril
1767 selon d’autres. Tout jeune, il se montre attiré par une carrière
militaire et dès l’âge de 18 ans, il s’engage dans un régiment
d’infanterie partant pour la GUADELOUPE (réserves sur cette éventualité),
passe ensuite dans un régiment de cavalerie avec le grade de cadet. IL est
lieutenant dans cette arme lorsque éclate la REVOLUTION.
Alors que la plupart des officiers de son régiment émigre, lui est convaincu que « la patrie se trouve là où est la nation » et il reste fidèle à la République. Sous ce régime, il participe aux actions militaires de l’époque – campagne de BELGIQUE, du RHIN, d’ITALIE, de SUISSE – et se fait déjà remarquer pour sa bravoure, son sang froid et « sa résolution spontanée » au combat. |
Après la bataille de MARENGO que BONAPARTE remporte sur les AUTRICHIENS dans le PIEMONT (14 juin 1804), DOUMERC est nommé commandant au 9ème Régiment de cuirassiers. Le 11 décembre 1803, il se voit décerner la croix de Chevalier de la Légion d’Honneur (ordre institué le 19 mai 1802) et, le 11 juin 1804, celle d’Officier. Le 4 décembre 1804, l’ Empereur NAPOLEON l’élève au grade de colonel dans ce même régiment. |
Officier cuirassier |
Lors de la
bataille d’AUSTERLITZ (2 décembre 1805), son unité se couvre de gloire et
il reçoit après l’action, « pour son courage et sa valeur », la
croix de Commandeur de la Légion
d’Honneur.
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L’Empereur qui l’a nommé baron en 1808, le fait général de division avec le titre de comte, le 30 novembre 1811. Il prend part, en cette qualité, à la campagne de RUSSIE où il commande la 5ème division de cuirassiers du Corps d’armée du maréchal SAINT- CYR. Il se distingue en particulier lors du franchissement de la BERESINA sous les ordres du maréchal OUDINOT. Fin août 1813, il participe, sous les murs de DRESDE, à « un de ces combats de géants qui suffisent pendant un siècle au souvenir d’une nation ». Les soldats de NAPOLEON écrasent deux cent mille PRUSSIENS et AUTRICHIENS qui perdent quarante mille hommes en deux jours. Le général DOUMERC, à la tête d’une division de cavalerie, lance par deux fois une de ces charges épiques qui décident d’une victoire. Il se distingue encore, durant la campagne de FRANCE, en défendant pied à pied le territoire envahi, et, à VAUCHAMP, au nord de PARIS, le 14 février 1814, il traverse avec ses cuirassiers toute la ligne ennemie. Il est considéré par l’armée comme un de ses généraux les plus compétents. Aussi n’est il pas surprenant que, LOUIS XVIII rentré à PARIS le 3 mai 1814 (1ère restauration des BOURBONS), lui décerne le 1er juin 1814, la croix de Chevalier de l’Ordre de SAINT- LOUIS et le nomme inspecteur général des 9ème, 10ème et 11ème divisions militaires, puis le 17 janvier 1815, Grand officier de la Légion d’Honneur. Rentré sous les drapeaux pendant les CENT JOURS, il est nommé, en avril 1815, inspecteur - général de la 1re division militaire (PARIS) et membre de la commission chargée d’examiner les nominations faites par le gouvernement du Roi. Après la rentrée des BOURBON (8 juin 1815), l’armée impériale est licenciée (1er août 1815). Le général DOUMERC est mis alors en non-activité et vit en retraite à PARIS. Il reprend du service en 1830, époque à laquelle le nouveau gouvernement lui confie le commandement de la 18ème division militaire (DIJON). Élevé le 4 mai 1832 à la dignité de Grand’croix de la Légion d’Honneur, le comte DOUMERC est mis définitivement à la retraite en décembre 1832. |
Ceux qui ont connu ce général vantent « son instruction profonde et variée, la franchise de son caractère, la bonté de son cœur et son désir de se rendre utile à ses amis ». Il meurt à PARIS en avril 1847 à l’âge de 82 ans (ou le 29 mars de la même année, à l’âge de 80 ans, selon les hypothèses initiales). Son nom est inscrit sur la face nord de l’Arc de Triomphe de l’Étoile, parmi les 386 généraux de la République et de l’Empire.
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