9. LA HIRE entre dans la Légende.

 

Aussi légendaires que soient les CADETS de GASCOGNE dont il est le parfait exemple, la postérité ne fait survivre leur aîné que sous la livrée d’un valet d’écurie du roi dans le jeu de cartes dit « au PATRON de PARIS » dont l’usage se répand  à la fin du règne de CHARLES VI. Ce n’est qu’au milieu du XVII ème siècle, lorsque des noms sont attribués aux cartes, qu’il prend la place du cœur symbole de la bravoure, alors que le pique en fer de lance eut aussi bien convenu à ce cavalier intrépide, certes sans  scrupule, un chenapan comme le qualifie RÉGINE PERNOUD, capable malgré son handicap physique d’extraordinaires chevauchées conduites sans débrider des frontières du BARROIS à AMIENS et de LOUVIERS à TARTAS.

La renommée le range ainsi à l’égal des preux des cycles carolingiens de la TABLE RONDE, LANCELOT du LAC et OGIER le DANOIS, HECTOR de GALARD, seigneur de BRASSAC en CONDOMOIS commandant des gentilshommes à bec de corbin dans la garde royale qui succède à HECTOR le TROYEN. Cela fait deux gascons sur quatre.

La révolution l’élude un certain temps, brûle son manoir, disperse ses cendres à tous vents. Mais les temps modernes le réhabilitent. La FRANCE le lui doit bien.

Ainsi aujourd’hui, LA HIRE a son nom sur la plus ancienne caserne de MONTAUBAN comme XAINTRAILLES, son indéfectible compagnon , a le sien sur une caserne de BORDEAUX.

Carte à jouer

Titres de noblesse

BIBLIOGRAPHIE

- LA HIRE de GASCOGNE de FRANCIS ROUSSEAU, dont ces pages sont un résumé.

- HISTOIRE de JEANNE D’ARC , de RÉGINE PERNOUD (conservateur aux archives nationales)

- Bulletin de la SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE de TARN et GARONNE – Édition 1977

- CADETS de GASCOGNE de JACQUES de CAUNA