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4. L’ARSENAL, PARC DE RÉCUPERATION APRÈS L’ARMISTICE. L’effondrement militaire de mai et juin 1940 se traduit à Montauban par un afflux de réfugiés (l’exode) qui fait tripler la population en quelques jours. Cette situation perdurera jusqu’en 1944. Après la signature de l’armistice avec l’Allemagne le 22 juin et l’Italie le 24 juin, le gouvernement provisoire ordonne la réintégration des matériels des unités dissoutes. L’Arsenal récupère ainsi les matériels de celles qui se sont repliées dans le Sud-ouest, notamment des unités de défense contre avions ( DCA) formées dans le Nord, en territoire occupé, et passées en « zone libre » pour échapper à la commission de contrôle des autorités occupantes. La plupart seront ensuite camouflés dans le département par le réseau de camouflage du matériel, émanation du chef d’escadron Mollard du 1er Bureau de l’état-major de l’Armée d’armistice. En juillet 1940, les dépôts de guerre et d’artillerie sont dissous. L’Armée d’armistice voit le jour. En 1941, le dépôt d’artillerie de Montauban cède la place à un Etablissement spécial de DCA qui, le 11 novembre 1942 lors de l’invasion de la « zone libre », est occupé par les Allemands. Le commandant de la place, protestant d’origine montalbanaise dont la famille s’est expatriée après l’édit de Nantes, et son adjoint universitaire de Leipzig qui parle couramment le français, avaient une attitude conciliante jusqu’à cette date. L’arrivée des éléments de la division Das Reich va modifier cet état de fait. Les installations de l’Arsenal sont mises à profit par ces derniers pour installer un atelier de réparation automobile et d’armement. Pour cela, ils font appel aux ouvriers encore présents mais la plupart refusent et quittent l’Etablissement. Certains rejoindront la Résistance. En se retirant le 19 août 1944 les troupes nazies sabotent les matériels, les outillages, les installations et détruisent en particulier la toiture du bâtiment A au nord-est de l’enceinte.
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