Quartier Vergnes

 2. L’ARSENAL, DEPÔT  DE PRISONNIERS DE GUERRE.

        La Grande Guerre entraîne l’installation de nouveaux magasins afin de répondre aux besoins militaires. Etant donné le matériel entreposé, le vocable « Arsenal » entre à cette époque dans les mœurs montalbanaises. Parc annexe d’artillerie du dépôt de Toulouse tout en restant rattaché au 17ème Escadron du train des équipages, le site répare les chariots de parc et les fourragères modèle 1900, les fourgons modèle 1887, les roues de canons ainsi que divers accessoires. Il entretient également un dépôt d’obus placé sous la responsabilité du Génie. Les réparations sont effectuées par des menuisiers, des charrons, des forgerons, des serruriers, des peintres ainsi que quelques manœuvres, l’ensemble encadré par des militaires sous le commandement d’un lieutenant. Les hommes aptes à combattre sont relevés de l’Arsenal  pour être envoyés au front. Mais tous n’étant pas remplacés par des réservistes ou des territoriaux comme prévu, l’activité s’en trouve ralentie.

      En revanche, un groupe important de prisonniers de guerre, parmi lequel des Alsaciens et des Lorrains  rappellent les conséquences de la guerre de 1870, y sont placés en captivité. Ils sont parfois employés à des travaux de réfection ou d’entretien au profit de la municipalité sous surveillance militaire.

       La ville s’installe dans une ambiance de guerre, avec un éclairage réduit pendant les nuits. L’Arsenal est soumis à des mesures spéciales de surveillance par crainte de tentatives d’infiltration ou de sabotage. La population est maintenue en alerte contre les visées d’espionnage des agents de l’Allemagne.