Quartier Vergnes

 

3. L’ARSENAL, CENTRE MOBILISATEUR DANS L’ENTRE-DEUX GUERRES.

Au début des années 1930, pour des raisons qui nous sont inconnues, un contrôleur des armées préconise la dissolution de l’Etablissement. Le personnel civil régi par décret se prépare à choisir entre mutation ou démission. Pour les ouvriers non commissionnés, c’est le renvoi pur et simple. Or, le plan d’organisation des réserves de guerre, que l’Etat-major élabore peu après, ne tient pas compte de cette proposition.

        L’Arsenal, avec ses 16.000 mètres carrés de surfaces couvertes associées à d’autres atouts tels que le réseau routier et ferroviaire environnant, l’aiguillage desservant le site et la piste d’aéroclub où les aviateurs Morin et Védrines ont fait escale en mars 1911, est retenu pour le stockage de matériels de mobilisation.

      Cette année là, tristement célèbre de mémoire de Montalbanais du fait des dévastations causées par la crue du Tarn, le centre de mobilisation d’infanterie n° 179 voit le jour. Ce n’est qu’un début, car à la veille de la Seconde Guerre mondiale, le site abritera en plus :

-          le centre mobilisateur d’infanterie n° 17,

-          l’annexe du centre mobilisateur d’artillerie n° 17 dont la portion centrale est à Toulouse,

-          le centre mobilisateur d’artillerie coloniale n° 179,

-          la réserve de guerre du 16ème Régiment de tirailleurs sénégalais.

Pour l’entretien du matériel entreposé, essentiellement 9 batteries de canons de 75 et 3 batteries de 155 court accompagnées de colonnes de ravitaillement destinées à la traction hippomobile (remontes, ferrures, fourrage, harnachements, masques à gaz, optiques, vêtements, armes légères) quatre ouvriers détachés de l’Etablissement régional du matériel de Toulouse renforcent un effectif permanent de deux sous-officiers et vingt ouvriers commandés par un officier.
Des contrôleurs militaires de Toulouse vérifient périodiquement l’état qualitatif de ces équipements. Les travaux mineurs sont effectués sur place. Les interventions plus importantes sont réalisées à Toulouse avec les moyens techniques dont seul l’Etablissement régional dispose. Une section du train des équipages cantonnée au quartier Andréossy est affectée à l’Arsenal.

Dans les deux années qui précèdent la guerre, il n’y a pas de licenciements mais en revanche des créations d’emplois pour des contrats plus ou moins longs selon la charge de travail et le budget disponible. Dans une société montalbanaise encore très agricole les emplois d’appoint pour l’Arsenal sont fréquents et recherchés.

Fin 1939, les centres mobilisateurs deviennent des dépôts de guerre. Les stocks entreposés dans l’enceinte permettent la mise sur pied d’une partie du 57ème Régiment mixte d’artillerie de la 67ème Division d’infanterie, l’artillerie de la 83ème Division d’infanterie d’Afrique ainsi que celle des  4ème et 7ème Divisions d’infanterie coloniale. En outre, sept  compagnies hippomobiles, quatre compagnies auxiliaires, deux compagnies de muletiers et un état-major du train y sont également mobilisables. La création de toutes ces unités va de pair avec la réquisition de nombreux chevaux de la campagne environnante pour réaliser les att