8. REGROUPEMENT DES STRUCTURES ALAT ET AÉRO.

        L’ensemble des structures du nouvel Etablissement ne sont pas encore réalisées telles qu’on les connaît actuellement. La future implantation prévoit, sur le terrain jouxtant l’enceinte en direction de Nègrepelisse, la construction de bâtiments pour une compagnie parachutiste avec toutes les infrastructures nécessaires à la vie de l’unité (terrain de sport, ordinaire et mess).  Il faudra attendre l’année 1960 pour voir enfin le vrai visage de l’ERGM /ALAT /AERO qui recevra son fanion devant le musée de l’Armée aux Invalides à Paris.

Remise du fanion

Au cours de l’été 1960, la direction et les services administratifs viennent s’installer dans les locaux plus modernes de l’enceinte ALAT. L’Arsenal  est alors uniquement dévolu aux ateliers,  aux magasins de stockage et au service instruction des matériels aéroportés jusqu’à sa restitution à la ville selon le processus actuellement en cours. Fin 1962, après la cessation des opérations en Algérie, plusieurs unités sont rapatriées vers Montauban pour être installées soit provisoirement à la caserne Guibert, soit dans la nouvelle enceinte.

         Suivent une trentaine d’années, au cours desquelles le personnel militaire féminin de l’ERGM « se fait remarquer » à deux reprises  lors des défilés du 14 juillet sur les Champs-Elysées, en 1972 (SPFAT) et en 1983 (sous-officiers féminins parachutistes).

       Tout en assurant les missions de stockage, de réparation, de distribution des pièces de rechanges et matériels complets pour les unités de l’ALAT d’une part et aéroportées d’autre part, cet Etablissement va continuer à s’épanouir, s’adapter, se spécialiser, s’instruire sur des matériels de plus en plus sophistiqués, des outils de plus en plus complexes.

Le 1er janvier 1994, il prend la dénomination d’Etablissement du Matériel (ETAMAT) sur décision du général Directeur central, conformément aux modifications apportées par le plan « Armées 2000 ». Précurseur et site pilote dans plusieurs domaines (système d’information de la maintenance dans l’Armée de terre, aménagement et réduction du temps de travail), il concrétise ses compétences de haute technicité, par l’obtention cette même année, de la certification de conformité aux exigences de la  norme ISO 9002.

Le 1er juillet 1999, il prend le nom de Détachement de la 11ème Base de soutien du Matériel (BSMAT) dont le poste de commandement est situé à Vayres, en Gironde. Il s’agit d’un détachement complexe à vocation approvisionnements spécialisés, doté d’une forte double culture technique et très féminisé, composé de personnels militaires et civils.  Ces dernières années, l’implantation montalbanaise s’est enrichie avec la création et la mise en service (août 2004) de la cellule de maintenance automatisée des parachutes (CMAP), unique en son genre au plan mondial.

La montée en puissance de la 11ème BSMAT se concrétise aujourd’hui par la présence du chef de corps à Montauban avec son état-major et la création de la compagnie de commandement et de logistique, ainsi que du rattachement des détachements techniques de Tulle (bureau d’étude technique maintenance), de Guéret (reconditionnement des conteneurs) et St Astier (stockage des matériels sous atmosphère contrôlée).  Forte de plus de 1000 personnels pour moitié militaires et civils, de toutes catégories, la Base est subordonnée à la Direction régionale du Matériel en Région terre sud-ouest. Elle assure la maintenance technique et l’approvisionnement en rechanges des régiments de l’Armée de terre stationnés dans le grand Sud-ouest.  Ses compétences techniques s’exercent au profit des forces dans de multiples domaines (automobile, engin blindé, armement, optronique, transmissions, électronique, matériels aériens et para-largages). Hormis la CCL et les trois dépôts extérieurs précédemment cités elle comprend :

- la 13ème CAP (compagnie d’approvisionnement),

- la 14ème CMLP (réparation des parachutes) et la 15ème CMLP (pliage des parachutes),

- la 16ème CMALAT (maintenance aéronautique des hélicoptères),

- la 18ème ETCM (escadrille de transport et de convoyage du matériel),

- le GFI (groupe de formation de tous les spécialistes de la maintenance des parachutes),

- la STM (section chargée de la conception et du suivi du matériel depuis sa création jusqu’à son retrait du service).

Enfin, elle est prête à prendre en charge les hélicoptères de nouvelle génération : le Tigre, le NH 90, EC 725 (Couguar destiné aux opérations de sauvetage) et mérite bien son surnom d’ «Etablissement de la troisième dimension ».